Vous
qui lisez cet article, ne faites pas la bêtise d'aller aux urgences d'un
hôpital un vendredi pour vous plaindre de vertiges, vous risquez gros !
Scénario
: entrée aux urgences à 11 heures, prise en charge immédiate puis
attente, attente, attente... entrecoupée, d'un petit acte technique, prise de
température, mesure de la glycémie, prise de sang...
Vers
16 heures, branle-bas de combat sur le pont ! Et le verdict tombe : vous allez
être hospitalisé en oncologie. On vous y attend ! Réception joyeuse : collier
de fleurs, verre d'accueil, grand sourie. Trop tard, le piège est refermé !
Le jour suivant se résume à la visite de différents médecins, qui vous posent chacun les mêmes questions et repartent vers d'autres horizons...
Le dimanche, si vous avez de la chance vous verrez trois ou quatre personnes différentes qui veilleront à vous apporter votre plateau repas plein de choses que vous n'aimez pas : À mon avis, ils ont une liste des choses les plus infâmes pour le week-end !
En
général, quand je ne dors pas la nuit, c'est qu'il y a quelque chose qui me
turlupine et dont je veux trouver la solution le lendemain matin. Parfois, le
hasard ou la bêtise me donne un bon coup de main...
Lundi,
5h35 du matin, une infirmière rentre dans ma chambre... "Je viens vous
faire une prise de sang ! Eureka ! Je sais ce que je vais faire !
En
moins de trente secondes, la pauvre est virée de ma chambre, avec le message :
"Dès aujourd'hui, je quitte ce service !" à faire passer à qui de
droit.
Quelques
ambassadeurs sont venus pour tenter de me convaincre, en vain !
Onze
heures, entrée en fanfare de mon oncologue favorite, suivie comme son ombre pas
trois assistants muets : "Alors, Monsieur Delville, on fait de la
résistance ?"
J'explique
mon cas, mes deux journées infernales, le manque de communication... Elle
convient avec moi de la situation.
Pris
d'une inspiration, je lui annonce que moi je sais pourquoi on a jugé bon de
m'hospitaliser un week-end : "Vous vous rendez compte, deux journées
facturées pour aucun travail plus celle-ci puisqu'entretemps on est venu
apporter mon plateau repas (chambre occupée à midi, journée entière à payer !).
Elle
me regarde, je poursuis, "Ces trois jours vont servir à payer vos
vacances, Madame !!!"
Elle
a faiblement souri et m'a laissé manger.
L'après-midi,
j'ai quitté le service sans regrets !
2 commentaires:
Très bon compte rendu de ces deux journées d'hospitalisation et comme toujours avec ton humour légendaire. Bravo à toi Louis d'avoir le courage de faire de la résistance et le faire savoir.
Marie France et Paul
J'ai vécu un cas similaire ! Une horreur . Courage, Louis ! Tu verras la fin du tunnel ! Bisous de nous deux Jacques, à Fosses-la-Ville.
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